Gabriel Dumont : Le besoin de faire une différence

En plus de s’intéresser de près à l’entrepreneuriat, Gabriel Dumont a toujours eu à cœur de redonner à la communauté. Son emploi de directeur, Développement des affaires, marché immobilier et commercial, chez Desjardins Entreprises Richelieu-Yamaska permet au jeune homme de concilier ses deux passions et de faire une différence. Rencontre.

« J’ai toujours su que je voulais être proche des entrepreneurs, graviter dans ce milieu, soit comme intrapreneur ou en lançant ma propre affaire », lance d’emblée Gabriel Dumont. 

Un intérêt qui se manifeste dès son plus jeune âge, alors qu’au détour d’un programme offert à son école secondaire, il lance sa petite entreprise philanthropique. Tous les profits sont versés dans le cadre du Relais pour la vie, un évènement organisé par la Société canadienne du cancer.

« Ma mère a été atteinte d’un cancer du sein. Heureusement, les traitements ont bien fonctionné et elle s’en est sortie, mais cela m’a fait beaucoup réfléchir. En tant que jeune, j’avais envie de contribuer, de faire quelque chose pour aider. » À l’époque, il avait réussi à amasser autour de 900 $. Une initiative qui permet aussi au jeune homme de découvrir les différentes facettes de la gestion d’une entreprise. « C’était très formateur, car on s’occupait autant du marketing que de la production ou de la vente. »

Gabriel Dumont renouvelle l’expérience au cégep, où il monte une pièce de théâtre dont tous les revenus sont redistribués à la Fondation Louis-Philippe Janvier qui vient en aide aux jeunes de 18 à 35 ans atteints de cancer. Il s’inscrit ensuite à la première cohorte du baccalauréat en administration des affaires, spécialisation en entrepreneuriat, de l’Université de Sherbrooke.

« En fait, ils ont ouvert cette nouvelle option quelques semaines avant la rentrée, raconte-t-il. Comme j’hésitais encore entre les différentes concentrations, j’ai décidé de sauter dans l’aventure les yeux fermés ! »  Cette fois aussi, dans le cadre de son cours de création d’entreprises, il commercialise des produits vendus dans des pots Mason, cette fois au profit de la Fondation Rêves d’enfants.

Aider les clients… et la communauté

Peu de temps après l’obtention de son diplôme, en 2018, Gabriel Dumont est embauché chez Desjardins, où il occupe le poste de directeur de comptes jusqu’en 2021. « Pouvoir redonner, c’est toujours ce qui m’a allumé dans mon parcours. Le fait que Desjardins est une coopérative a donc beaucoup joué dans la balance. » En effet, en tant que coopérative, Desjardins investit dans plusieurs projets locaux en finançant la création de parcs ou de piscines, donne-t-il en exemple. L’institution vient aussi en aide à certaines entreprises à l’aide de subventions, notamment via le Fonds C, ajoute-t-il. « Bref, c’est un employeur qui correspond à mes valeurs ! »

« D’un côté, j’aide des entrepreneurs à prospérer, un aspect qui m’a toujours interpellé, et de l’autre, je travaille pour améliorer ma communauté. C’est vraiment le meilleur des deux mondes et ça me motive beaucoup ! »

De plus, dans son poste directeur de comptes, Gabriel Dumont assiste ses clients — des entreprises de la région — à travers tout le cycle de vie de leur organisation, que ce soit son démarrage, sa croissance ou encore sa reprise. « La première personne qu’ils appellent quand ça va bien, très bien ou très mal, c’est toi ! On joue en quelque sorte le rôle de bras droit. C’est vraiment une relation privilégiée. »

Ces spécialistes sont aussi aux premières loges sur des questions comme la succession des organisations, un volet souvent négligé.

C’est important de réfléchir à ce qui arrivera à notre entreprise si on décède ou si on devient invalide, explique Gabriel Dumont. Ce ne sont pas des sujets plaisants à aborder, mais en même temps, cela permet d’assurer sa sécurité financière et celle de sa famille.

Même chose pour la question du transfert des compagnies, alors que 76 % des propriétaires de PME au Canada prévoient céder leur organisation d’ici 10 ans, selon une recherche de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante publiée en 2023. « Nos directeurs de comptes sont formés pour accompagner les organisations à travers cela et nous avons des équipes dédiées à ces questions », fait valoir Gabriel Dumont.

Patron à 25 ans

Trois ans après son embauche chez Desjardins, Gabriel Dumont accède au poste de directeur au développement des affaires. « Dans ce contexte, je suis un peu moins en contact avec les clients, mais j’appuie une équipe composée de dix directeurs de comptes. Il m’arrive de discuter avec eux pour leur donner des idées, apporter une réflexion sur ce que vivent leurs clients. J’adore ce que je fais ! »

Une progression à vitesse grand V pour le jeune homme aujourd’hui âgé de… 27 ans. Devenir le patron de ses anciens collègues a-t-il posé des enjeux de crédibilité ? « Honnêtement, ça s’est bien passé. En toute transparence, c’est moi qui ai ressenti le syndrome de l’imposteur au début. Mais il faut se rappeler qu’on est là pour les bonnes raisons et se concentrer sur son rôle. J’ai vraiment une belle équipe et c’est un peu comme si je gérais ma propre entreprise, puisque j’ai beaucoup d’autonomie. »

En plus de son emploi de gestionnaire, Gabriel Dumont a entrepris une maîtrise en administration des affaires (MBA) à l’Université Laval. Il est aussi papa de deux jeunes enfants âgés de moins de trois ans. Et, malgré cet horaire chargé, il trouve le temps de s’impliquer, entre autres auprès de Relais pour la vie. « Sans l’appui de ma conjointe, ce serait impossible de tout concilier ! Comme elle est directrice d’un organisme sans but lucratif, elle comprend mon besoin de redonner. C’est fondamental pour moi et, heureusement, mon emploi me permet de combler ce besoin. » Bref, souligne-t-il, il ne se verrait nulle part ailleurs !

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