Histoires entrepreneuriales : Audrey Blouin

QUAND LA RELÈVE PREND SA PLACE

Les entreprises qui évoluent sont souvent celles qui réussissent le mieux à se démarquer. Audrey Blouin fait partie de ces entrepreneurs visionnaires qui ont su prendre la balle au bond pour permettre à leur compagnie de changer d’avenue. Fondée il y a plus de 35 ans, l’entreprise familiale de photocopies Copie Copie (ou CCI Bureautique) s’est réinventée plusieurs fois au fil des ans pour devenir Hop Design stratégique, un nouveau nom qui souligne non seulement un virage technologique, mais qui coïncide aussi avec l’arrivée d’une nouvelle génération avec une vision différente.

Pour Audrey Blouin, présidente et directrice artistique de Hop Design stratégique, la reprise de la compagnie mise sur pied par ses parents n’était pas dans ses plans. Ses études en graphisme, en administration et en marketing n’avaient pas pour but de prendre la relève de l’entreprise familiale. Elle avait pourtant tous les outils en poche pour suivre le chemin tracé par ses parents et amener l’entreprise à prendre une nouvelle direction.

Faire la connaissance de Audrey Blouin, présidente et directrice artistique de Hop Design stratégique
Audrey Blouin, présidente et directrice artistique de Hop Design stratégique

« Au départ, je n’avais pas l’intention de reprendre l’entreprise. Je constatais que mon père et ma mère travaillaient fort et qu’ils arrivaient tard à la maison. De plus, je n’avais pas suivi le parcours typique qui mène à l’entrepreneuriat. Je n’avais pas de formation en gestion. La fibre entrepreneuriale était peut-être en moi, mais je n’avais pas en tête de me lancer dans l’aventure avec mes parents », raconte Audrey Blouin.

 

 

Une affaire de famille

En 2004, Audrey Blouin a joint l’entreprise de services d’impression fondée par ses parents après avoir travaillé comme graphiste à Montréal. « Lors d’un souper de famille, mes parents m’ont convaincue de me joindre à l’entreprise pour y apporter un plus grand bagage en graphisme. Depuis, nous avons fermé le centre d’impression et nous nous concentrons désormais sur le graphisme, la création de sites web, les communications et le marketing. Il a fallu trouver une nouvelle avenue et développer une nouvelle clientèle pour aller de l’avant », dit-elle.

Faire ses preuves

Avec le recul, Audrey Blouin reconnait qu’elle a dû faire sa place avant de transformer l’entreprise pour créer Hop Design stratégique. « J’étais étiquetée comme la fille de la patronne. J’ai dû démontrer que j’avais les compétences pour faire valoir mes idées et que j’étais capable de diriger les employés, qui avaient pour la plupart plus d’expérience que moi. En reprenant la direction de l’entreprise, j’avoue que la pression était forte. Je devais faire mes preuves », explique-t-elle.

Réussir la transition

Audrey Blouin a eu la chance de profiter d’une latitude qui n’est pas donnée à toutes celles et ceux qui reprennent une entreprise. Selon elle, changer la vision d’une entreprise ne se fait pas du jour au lendemain, surtout si ça concerne la famille. La pression est plus grande.

« J’ai eu la chance d’être conseillée et soutenue par mes parents. Il faut que les dirigeants qui cèdent les rênes acceptent que leur entreprise subisse des changements. Il se peut que les nouveaux dirigeants ou la nouvelle génération ne prennent pas la même direction. Ma mère m’a dit assez tôt et avec confiance que c’était désormais à moi de prendre les décisions. En me remettant la direction de l’entreprise, elle était consciente qu’il y aurait des changements », explique Audrey Blouin, dont la mère est encore aujourd’hui une proche conseillère pour Hop Design stratégique.

L’importance du réseautage

La présidente de Hop Design stratégique, dont l’entreprise est basée à Saint-Hyacinthe, se fait un point d’honneur de s’impliquer dans sa communauté d’affaires, une chose qu’elle dit avoir un peu négligée au début de son aventure comme entrepreneure. Pour elle, aller à la rencontre des gens, participer aux événements et s’impliquer dans son milieu lui ont non seulement permis de transmettre ses valeurs liées au partage d’idées, mais aussi d’en connaître plus sur une variété de domaines et de rester à l’affût des nouveautés d’une multitude d’industries.

« Les jeunes entrepreneurs devraient se développer rapidement un réseau de contacts et faire leur part au sein de leur communauté. En début de carrière, on ne voit pas toujours l’utilité d’aller dans des événements de gens d’affaires, mais c’est pourtant durant ces moments que nous pouvons créer de nouveaux contacts. Rencontrer de nouvelles personnes nous apporte toujours quelque chose, même si ce n’est pas dans l’immédiat », conclut Audrey Blouin.

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