LE COFFRET À SUCCÈS DE PIERRE-OLIVIER DION

La journée même de l’obtention de son baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal, en 2009, Pierre-Olivier Dion s’est lancé en affaires. Entrepreneur dans l’âme, il fonde Coffrets Prestige, une entreprise inspirée d’un concept européen et devient le leader incontesté dans le domaine de la vente de forfaits-cadeaux au Canada.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise Coffrets Prestige, basée à Mont-Saint-Hilaire, est passé de 15 000 $ à ses débuts pour atteindre aujourd’hui entre 5 M$ et 8 M$ annuellement. À 23 ans, Pierre-Olivier Dion ne savait pas dans quoi il s’embarquait, mais il a foncé grâce à un coup de pouce de ses parents. Son désir de se lancer en affaires et d’avoir sa propre entreprise était plus fort que lui.

Fibre entrepreneuriale

« Quand j’étais à l’école primaire, j’allais acheter des bonbons et des jouets chez Costco que je revendais à mes amis. J’ai toujours senti en moi une fibre entrepreneuriale. J’imagine que ça vient de mon arrière-grand-père qui a possédé pendant des années une entreprise prospère de bas de nylon sur la Rive-Sud de Montréal. Il a malheureusement fait faillite et c’est là que j’ai compris qu’en affaires, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier », raconte Pierre-Olivier Dion.

Au départ, Pierre-Olivier devait avoir un associé qui lui a finalement fait faux bond à la dernière minute. Ce fut un choc pour lui. Son épouse l’a encouragé à aller de l’avant malgré tout. Plan d’affaires en main, il s’est tourné vers les banques pour obtenir un prêt. Comme garantie, il n’avait que sa voiture achetée avec de l’argent emprunté à ses parents.

« Mon auto a été très utile au début, car non seulement elle m’a servie comme garantie, mais elle m’a aussi permis de me déplacer pour trouver du financement et des partenaires, ce qui n’a pas été facile », mentionne Pierre-Olivier Dion.

Coffrets Prestige en bref

• 15 employés (principalement en télétravail);
• 5 M$ à 8 M$ en chiffre d’affaires annuel;
• 1000 forfaits exclusifs à Coffrets Prestige dans divers établissements et commerces au Canada;
• 650 points de vente au Canada, dont une centaine au Québec.

Persévérance

Après trois ans d’activités et l’embauche de 5 nouveaux employés, les affaires de Coffrets Prestige ont tourné au vinaigre. Pierre-Olivier Dion a dû congédier tout son personnel, n’ayant plus d’argent pour payer leurs salaires ni le local pour leurs bureaux.

« J’ai fait des erreurs de gestion. J’étais incapable de déléguer ce qui faisait en sorte que je me retrouvais avec une pile de dossiers en retard sur mon bureau. Lorsque je me suis retrouvé seul, au bord de la faillite, c’est à ce moment que mon avocate m’a fouetté. Elle m’a convaincu de ne pas abandonner, de persévérer et d’aller chercher des conseils auprès d’autres entreprises dans le domaine de la vente de forfaits. »

« Des conseils de gagnants »

Pierre-Olivier Dion s’est retroussé les manches et a contacté une foule de dirigeants d’entreprises européennes similaires à Coffrets Prestige. « Je voulais des conseils de gagnants. Mon but était d’en apprendre plus sur les entreprises comme la mienne et de tirer profit de leur expérience face aux défis qu’elles ont rencontrés. Je suis d’avis qu’il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide, même des concurrents », dit-il.

« La croissance, ça peut être dangereux! »

Ironiquement, c’est peut-être la croissance rapide de Coffrets Prestige qui a fait trébucher l’entreprise en début de parcours. Des revenus en hausse viennent souvent avec de plus grandes dépenses, comme l’embauche de nouveaux employés, un déménagement, la création d’un site Internet, la gestion d’un parc informatique, etc.

« Pour investir dans la croissance d’une entreprise, il faut s’assurer comme gestionnaire que les investissements rapportent et permettent à l’entreprise de poursuivre son expansion. Car si les dépenses augmentent plus rapidement que les revenus, ça peut être dangereux », explique M. Dion.

Plan de relève

Pierre-Olivier Dion croit à l’importance de préparer la relève. Même s’il est âgé de seulement 35 ans, il a déjà un plan en tête pour permettre à son entreprise de progresser. « Je peux désormais compter sur une directrice générale, ce qui me permet de travailler davantage sur l’expansion de l’entreprise. »

L’entrepreneur a toujours été passionné. Dans les moments difficiles, il a réussi à se relever. Onze ans plus tard, sa fibre entrepreneuriale est toujours bien en vie! « En affaires, on peut tous faire des erreurs qui coûtent cher. Mais, il ne faut pas se laisser abattre. Il faut être résilient afin de se remettre sur pied. »

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