MISER SUR LA POLYVALENCE : L’EXEMPLE D’ANDRÉ MARCOTTE
La Société de développement commercial (SDC) du centre-ville de Saint-Hyacinthe existe depuis 1984 et regroupe actuellement 250 commerces, professionnels et restaurants sur le territoire. L’objectif de cet organisme à but non lucratif (OBNL) est la promotion et le soutien de ses membres. Le directeur général, André Marcotte, consacre toute son énergie et sa créativité à la réussite de cette mission.
De l’art dramatique à la gestion : un parcours atypique
Rien ne prédestinait André Marcotte à devenir directeur général de la SDC du centre-ville de Saint-Hyacinthe. Comédien de formation, il débute sa carrière dans l’animation avant de devenir coordonnateur d’événements. Grâce à cette expérience, il développe des compétences multiples en direction de projets, en gestion de ressources humaines et en gestion financière.
« J’ai un parcours très hétéroclite. J’ai fait mon cégep à Saint-Hyacinthe, en théâtre interprétation. »
Rapidement, André Marcotte aspire à plus de responsabilités et souhaite occuper un poste de direction générale. Le secteur événementiel ayant été particulièrement affecté par la pandémie, il cherche de nouvelles opportunités d’emploi. C’est ainsi qu’il postule pour devenir coordonnateur aux opérations de la SDC tout en exprimant son souhait de pouvoir éventuellement exercer le rôle de directeur général. Le conseil d’administration lui accorde sa confiance et, en janvier 2021, André Marcotte devient directeur général.
Restructurer l’organisme pour mieux faire rayonner les commerçants
Dès son entrée en fonction, le nouveau directeur général est confronté à un défi majeur, la pandémie de la covid-19. Les commerçants viennent tout juste de vivre une période de fermeture obligatoire éprouvante et ils doivent composer avec les restrictions imposées par la santé publique en matière d’achalandage. Dans ces conditions, il est difficile pour le nouveau directeur général de rencontrer les membres de la SDC et de proposer des événements.
André Marcotte profite alors de la situation pour se consacrer pleinement à un travail approfondi d’analyse et de compréhension de la SDC et de son écosystème dans le but de la restructurer. Il revoit donc de fond en comble la structure budgétaire de l’organisme qui ne reflétait plus ses activités. Pour diversifier les sources de revenus, il se lance également dans la demande de subventions. Tandis que, jusqu’alors, l’organisme ne recevait aucune subvention, André Marcotte réussit à obtenir 60 000 $ en six mois. Sous son impulsion, en deux ans, le budget de la SDC passe de 500 000 $ à plus d’un million de dollars. Au cours de la même période, il mène à bien à la révision des statuts et des règlements de l’association qui n’avaient pas changé depuis sa création en 1984.
« Il a fallu remettre une toile blanche et commencer à dessiner. »
Avec des bases solides, le directeur général et son équipe ont pu créer de nouveaux projets. André Marcotte est particulièrement fier d’avoir lancé la première édition du festival Bouffe, Bière et Boisson qui a eu lieu du 11 au 14 mai 2023. Il est convaincu que c’est par l’organisation de tels événements qu’il pourra contribuer à faire du centre-ville de Saint-Hyacinthe un lieu dynamique et attractif.
Pour la suite, André Marcotte nourrit de belles ambitions pour l’organisme en pleine expansion en continuant, il l’espère, à accroître ses revenus pour offrir toujours plus de rayonnement à ses membres.
De bons conseils pour les gestionnaires
Lorsqu’on lui demande la clef de sa réussite, le directeur général prodigue plusieurs conseils. Le premier est de ne jamais hésiter à prendre un pas de recul pour avoir une image juste de son organisation. Il ne faut jamais cesser de mettre en doute ses méthodes et ses façons de faire pour voir ce qui ne fonctionne pas. En ayant le courage de se remettre en cause, on peut ensuite faire évoluer les choses. S’il n’est jamais possible de plaire à tout le monde, il faut savoir mettre son ego de côté pour se poser la question : « est-ce bon pour l’organisme? ».
« Ce n’est pas parce qu’on a toujours fait comme ça que c’est la bonne façon de faire. »
Le second conseil est de faire confiance. André Marcotte est très reconnaissant d’avoir obtenu la confiance de son conseil d’administration pour son premier mandat en tant que directeur général. Il considère essentiel d’offrir la pareille à la relève. Il encourage donc les responsables d’OBNL à donner une chance aux nouveaux diplômés et aux travailleurs en processus de reconversion professionnelle. Cela permet souvent de construire une solide relation de loyauté entre l’employé et l’organisme.
Avec son profil touche à tout et un sens de l’équipe profondément ancré, André Marcotte a donc su être le moteur de la relance de la SDC après une période de grande incertitude et de difficultés pour tous les commerçants. Il voit désormais plus loin et cherche à agrandir son équipe pour conduire les nombreux projets qu’il a en tête. Un parcours inspirant qui démontre bien que la polyvalence et l’audace peuvent faire toute la différence!
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