Laurie Breault : Fonder une entreprise… et une famille!

 

Lancer son entreprise tout en attendant son premier enfant ? Gérer la croissance en s’occupant de trois enfants de 5 ans et moins? Bienvenue dans l’univers de Laurie Breault, présidente et fondatrice de l’agence B. Communications.

« Quand je regarde en arrière, j’ai l’impression d’avoir couru un marathon », lance Laurie Breault.

Il faut dire que la Maskoutaine n’a pas eu beaucoup le temps de souffler ces dernières années. Après avoir obtenu son diplôme en sciences de la communication de l’Université de Montréal en 2013, elle a œuvré comme chargée de projets en communication chez différents employeurs de la région, notamment à la Société de développement commercial (SDC) du centre-ville de Saint-Hyacinthe et à la Ville de Saint-Hyacinthe.

C’est d’ailleurs pendant qu’elle y travaille à temps partiel que les premières opportunités de contrats à la pige se présentent. « Plusieurs organisations sont venues cogner à ma porte, si bien que je me suis dit pourquoi ne pas me lancer à mon compte », se rappelle-t-elle. C’est ainsi que Laurie Breault a choisi de suivre les traces de sa famille, alors que son grand-père a fondé Décoration Malar en 1979, une boutique spécialisée en habillage de fenêtres et literie qui appartient toujours à sa mère ainsi qu’à sa tante.

« Peu après avoir décidé de sauter dans l’aventure, je suis tombée enceinte, raconte-t-elle. C’était vraiment une surprise. » Au lieu de mettre ses affaires sur pause, Laurie Breault a plutôt lancé officiellement son entreprise, en l’incorporant. Ainsi, en 2018, elle a donné naissance à son premier enfant et a fondé l’agence B. Communications. Une année charnière pour la jeune femme. « J’ai vraiment vécu mon premier congé de maternité en mode travail. Heureusement que mon conjoint a pu s’arrêter plusieurs semaines, si bien que j’ai pu continuer de prendre des mandats, tout en tenant compte de ma nouvelle réalité. »

Laurie Breault a également délégué une partie de ses mandats à une pigiste dans le domaine des communications. Une alliée avec qui elle collabore encore aujourd’hui, alors que l’Agence B. Communications compte désormais sur une équipe de quelque cinq contractuels. « J’ai réussi à m’entourer de personnes de confiance, explique-t-elle. C’est essentiel pour concilier tous ces rôles, autant sur le plan familial que professionnel. »

Une expérience enrichissante

Fin 2018, Laurie Breault sort de son congé de maternité pour accepter le poste de directrice générale de la SDC du centre-ville de Saint-Hyacinthe. « Il s’agissait pour moi d’une opportunité professionnelle. J’ai donc délégué une partie de mes mandats à ma pigiste », explique-t-elle. Ce poste lui a permis de se familiariser avec différents aspects du métier, des communications au service aux membres, en passant par la gestion opérationnelle — une expérience très enrichissante et utile à sa propre entreprise.

Lors de son deuxième congé de maternité, elle réalise qu’elle a envie de se consacrer à 100 % à son entreprise. Depuis 2020, elle met donc ses connaissances et ses énergies au profit de son agence qui se spécialise dans le développement de stratégies marketing et de communication, la création et la gestion de contenu web et de médias sociaux ainsi que dans l’organisation d’événements et la coordination de projets. Parallèlement, elle trouve aussi le temps de s’impliquer dans sa communauté, notamment au sein du comité Femmes d’affaires maskoutaines (FAM) de la Chambre de commerce de la grande région de Saint-Hyacinthe.

L’art de tout conjuguer

Concilier son rôle de maman et d’entrepreneure n’est pas de tout repos, concède Laurie Breault. « Comme j’avais des bébés qui dormaient beaucoup, j’ai pu m’adapter à leur horaire. Cela m’a permis de me consacrer plus facilement à mon travail, raconte-t-elle. Et souvent, après la routine du dodo, je me remettais au boulot. » Un rythme effréné qui l’a toutefois menée, après la naissance de son troisième enfant en 2022, à l’épuisement professionnel. « J’avais vraiment accumulé un grand déficit de sommeil et j’ai dû retrouver l’équilibre. Cela m’a amenée à réfléchir à mes limites, ainsi qu’à ma stratégie d’entreprise. » La jeune femme a donc profité de ce moment pour choisir la direction qu’elle souhaitait prendre.

« Depuis le lancement de mon entreprise, je ne m’étais jamais questionnée sur ce que je voulais réellement. J’ai pris le temps de mettre sur papier quels étaient nos services, nos valeurs ainsi que la clientèle que nous visions, d’établir en quelque sorte ma planification stratégique. »

Ce fut une façon pour l’entrepreneure de se fixer des balises et de pouvoir faire le tri entre les différents mandats, en fonction de son expertise, et de gérer plus facilement ses énergies et ses ressources.

Sur le plan personnel, l’entrepreneure consacre maintenant ses soirées à sa vie familiale et, autant que faire se peut, laisse son ordinateur au bureau à la fin de journée. La jeune femme a également pris l’habitude de se coucher très tôt, alors qu’elle est debout dès 5 h 30 pour s’occuper des enfants.

« De plus, je prévois dans mon agenda des moments pour moi, par exemple pour m’entraîner. C’est important pour conserver ma santé physique et mentale. »

Mais surtout, Laurie Breault peut compter sur un vaste réseau de soutien composé de son conjoint, mais aussi de sa famille et de ses amis. « Comme mon conjoint travaille très tôt, je m’occupe de la routine du matin et j’arrive vers 8 h 30 au bureau. Il prend le relais à la fin de la journée et je suis de retour vers 17 h ou 17 h 30. Je n’y arriverais pas sans lui. » Bien s’entourer est d’ailleurs le meilleur conseil qu’elle pourrait donner aux mamans qui veulent se lancer en affaires, selon elle.

Quand le jeu en vaut la chandelle

Malgré les défis, Laurie Breault estime que les efforts en valaient la peine. « Je ne regrette rien, parce que j’ai vraiment adoré ce marathon. Par contre, si c’était à refaire, je prendrais définitivement plus de temps pour moi. » Cette expérience lui a aussi permis de mieux se connaître. « J’ai trop tiré sur l’élastique et je ne veux plus revenir à ce point. Maintenant, je sais ce que je veux pour mon entreprise et pour ma famille. »

« Mon objectif, c'est d'être fière de ce que j’accomplis au quotidien, de faire des choses que j'aime, de diversifier mes services. J'apprends aussi tous les jours, ce qui est très stimulant. Oui, la charge mentale est parfois lourde, mais le sentiment d’accomplissement que j’en retire compense totalement ».

Une aventure que Laurie Breault compte bien poursuivre, alors que l’agence B. Communications a le vent dans les voiles!

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